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La Justice : une affaire de preuve, plus que de vérité

Pour chaque dossier et avant chaque procédure, il est important d’envisager la question de la preuve.

En effet, chaque justiciable doit, avant toute action en Justice, s’interroger sur les éléments de preuve de son dossier et au soutien de ses prétentions car la Justice est avant tout une affaire de preuve, plus qu’une affaire de vérité.

Il faut admettre que le fait de ne pas arriver à prouver revient pour l’intéressé à un droit qui n’existe pas : c’est ce qu’exprimait le droit romain avec l’adage « idem est esse aut non probari » (ne pas être ou ne pas être prouvé, c’est tout un).

Jadis, la procédure ordalique de « duel judiciaire » était un mode de preuve. On estimait ainsi que celui qui perdait le combat devait avoir tort.

Aujourd’hui, cela laisse perplexe et le législateur a organisé le droit de la preuve

Le droit a donc encadré la manifestation « judiciaire » de la vérité à travers notamment le « droit de la preuve » et même le « droit à la preuve ».

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Facture : quelles sont les mentions obligatoires ?

Selon l’Association française des sociétés financières dans les entreprises de moins de dix personnes, 75 % des factures sont libellées de façon incorrecte.

Or, depuis quelques années, les factures sont de plus en plus contrôlées.

Le formalisme est important dans la mesure où la facture pourra être à la fois un élément de preuve d’une vente ou d’une prestation et dans la mesure où il s'agit d'un document comptable essentiel pour la gestion de la comptabilité d’une entreprise.

Aussi, il est nécessaire de connaître précisément les obligations en termes de mentions sur les factures prévues par la réglementation fiscale et la réglementation économique afin d’éviter toute sanction civile, fiscale ou pénale.

L’objet de cet article est de vous rappeler les indications essentielles à porter sur les factures.

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Transport aérien : la grève "sauvage" du personnel n'empêche pas l'indemnisation des passagers !

En cette période de mouvements sociaux importants, un arrêt de la CJUE en matière d’indemnisation de retards et annulations de vol retient toute notre attention.

Dans cet arrêt rendu le 17 avril 2018 (CJUE, 17 avril 2018, aff. C-195/17, Krüsemann e.a.), il était question des conséquences de la grève du personnel navigant de la compagnie aérienne allemande TUIfly sur l’indemnisation des passagers de la compagnie aérienne ayant subi des retards et annulations de vol.

Le 30 septembre 2016, la direction de la compagnie aérienne allemande TUIfly avait annoncé à son personnel, par surprise, un plan de restructuration de l’entreprise.

S’en était suivi une « grève sauvage » du personnel navigant lequel s’était placé majoritairement en situation de congé maladie.

En effet, entre le 1er et le 10 octobre 2016, le taux d’absentéisme pour cause de maladie, habituellement de l’ordre de 10 %, a atteint jusqu’à 89 % en ce qui concerne le personnel navigant technique et jusqu’à 62 % en ce qui concerne le personnel navigant commercial.

En raison de cette « grève sauvage », de nombreux vols de TUIfly avaient donc été annulés ou avaient subi un retard à l’arrivée de trois heures ou plus.

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Consommation : le paiement du téléphone mobile dans le cadre d’un abonnement est une opération de crédit

Il est très fréquent que lorsque vous achetetez un téléphone mobile, l’opérateur téléphonique vous propose un forfait associé à cet achat moyennant un prix attractif pour le téléphone.

Souvent, cette formule est accompagnée d’un abonnement pour une durée déterminée plus cher que le forfait initial.

Il s’agit d’une opération de crédit relevant du Code de la consommation.

C’est ce que vient de décider la Cour de cassation dans un arrêt récent portant sur l’affaire dite « des téléphones subventionnés ».

Il s’agit d’une solution inédite qui risque d’avoir des répercussions très importantes dans le secteur de la téléphonie mobile …

Certains y voient même la fin de la pratique des smartphones subventionnés et s'interrogent quant à la remise en question de nombreux forfaits dans le cadre de la subvention d'un mobile couplé à un forfait à un tarif plus élevé.

Cet article revient sur cette décision de la Cour de cassation portant sur un litige vieux de six ans entre les opérateurs FREE et SFR ...

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Conflits entre associés : de l’anticipation aux solutions judiciaires

La création d’une société entre plusieurs personnes suppose que les parties aient la « volonté de s’associer ».

C’est ainsi que la validité d’une société est, par principe, subordonnée à l’existence de « l’affectio societatis » (« la société de l’affection »), un élément de nature psychologique.

Il s’agit en réalité de la volonté de collaborer ensemble et de « poursuivre l’œuvre commune ».

A la date de conclusion du contrat de société, cet affectio societatis doit exister.

Néanmoins, il est fréquent que cet élément psychologique disparaisse au cours de la vie de la société.

C’est ainsi le cas lorsque naissent des conflits entre associés et des mésententes graves.

Il est donc fondamental d’anticiper les éventuels conflits qui pourraient naître entre associés.

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